[CHANTIERS DÉMOCRATIQUES] #NuitDebout cherchait des alternatives à notre démocratie malade. L’objectif : un changement global. Les directions : multiples. Le chemin ? Imprécis. Mais un champ d’expérimentation : Place de la République à Paris.

« – Il y aurait une Assemblée ouverte qui proposerait les lois et les discuterait.

  • Ouverte à tous ?

  • Oui, une sorte d’assemblée citoyenne quoi !

  • Mais pas seulement consultative.

  • Une assemblée populaire avec un vrai pouvoir… »

Entre deux gouttes de pluie, sur un petit coin de la place de la République, un petit groupe d’une vingtaine de personnes tentent d’enrichir et de complexifier le système de vote de la quotidienne Assemblée générale de « Nuit debout », qui se tiendra deux heures plus tard.

C’est le rendez-vous de la Commission nommée « démocratie » où on débat tous les jours des possibles fonctionnements politiques du mouvement.

Les membres ? Tous ceux qui le désirent. Leurs modèles ? La démocratie athénienne, la Commune, les expériences menées en Amérique Latine, ou encore les systèmes d’auto-organisation flexible et d’intelligence collective que sont la sociocratie et l’holocratie. Leurs sources d’inspiration ?  Tocqueville, Gérard Edenburg ou Benjamin Constant, Jean Pierre Vernant, Pierre Bourdieu, Podemos ou Brian Robertson.

Reste à se mettre d’accord…

Car autant de membres de la Commission démocratie, autant d’avis. Mais qui s’accordent sur un même constat : notre démocratie est malade d’elle-même, enfermée dans un système sensé représenter le citoyen, mais dans lequel le citoyen ne se sent pas entendu.

Alors la place de la République devient depuis le 31 mars le terrain d’expérimentation de ces individus qui espèrent construire ensemble un nouvel espoir. Pour que du désintérêt envers la politique émerge un désir de Politique ; et du « je ne vote plus » général naisse des propositions concrètes. A suivre…

Journaliste : Flore Viénot
Image : Élise Jagot
Montage : Antoine Conort

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