Plonge à droite. Taille de tomates au centre. Épluchage d’ail sur le côté. Rinçage de coriandre au fond. Ébullition d’eau et préchauffage de four en arrière centre. L’équipe cantine est au complet. Personne sur la touche. Chaque paire de mains est au travail. Ce jour-ci, c’est salade de riz, pâtes au pesto et salade de fruits.
De Rungis à République
Le terrain d’action est sous le périphérique, Porte de la Villette. Dans un grand hangar désaffecté. Cet espace, avec autant de surface que de possibilités, a été investi par Alladin Charni, expert en squat, pour y installer le Freegan Pony. Un restaurant végétarien, ambiance comme à la maison, avec un menu composé exclusivement d’invendus du marché de Rungis. Depuis début novembre, bénévoles de tous bords, de tous côtés, viennent lutter contre le gaspillage alimentaire en mettant la main à la pâte. Sous les conseils, et non les ordres, d’un « chef » de cuisine, les préparatifs débutent habituellement le soir. Mais depuis quelques jours, les poêles et les casseroles sont aussi de sortie l’après-midi.
Entre 12h et 17h, les membres de #NuitDebout sont aux fourneaux. Les bouches à nourrir attendent place de la République. Il ne faut pas chômer pour que tout soit acheminé par l’équipe camion avant 18h. Heure à laquelle le rendez-vous est donné, chaque soir, par le mouvement.
Freegan Pony et Nuit Debout partagent les mêmes actions, les mêmes amours et les mêmes emmerdes. L’action de la lutte. L’amour du partage, de la planète et des gens. Les emmerdes de la menace d’expulsion. Travailler ensemble tombait donc sous le sens…
À #NuitDebout, on appelle ça, la convergence des luttes
Journaliste : Julie Dubois
Images et montage : Élise Jagot
Lien
- La page facebook de FreeganPoney
- Le site du mouvement NuitDebout.
Commentaires
Personellement je trouve très honteux la façon (surtout TF1 à travers journal télévisé) présentent la nuit debout de façon très péjorative, sous - entendant que une grande partie des manifestants ne sont que des "gens qui ne savent quoi faire de leurs vie". Pour l'avoir fait à Nice, je peux affirmer que c'est un projet qui vaut le coup et, qui, on ose ésperer va pérdurer.